7 psychopathes

Le ton est donné dès la première séquence, plutôt cocasse: deux tueurs à gage devisent tranquillement des aléas du métier et se font dégommer comme des débutants par un homme masqué… De l’humour noir et une violence codifiée. Pour arriver à insérer dans le spectacle qui va suivre suffisamment de scènes sanguinolentes avec leur lot de cadavres, le procédé narratif choisi par le réalisateur est simple: c’est l’histoire de Marty (Colin Farrell), scénariste hollywoodien en panne d’inspiration qui noie son angoisse de la page blanche dans l’alcool. Il tient une idée et une seule, le titre de son futur scénario, «7 psychopathes». Son meilleur ami, Billy (Sam Rockwell), comédien raté kidnappeur de chiens à ses heures, décide de l’aider activement en mettant sur sa route de véritables criminels: Charlie (Woody Harrelson), gangster obsédé par l’idée de retrouver son toutou Shih Tzu adoré, un mystérieux tueur masqué, un serial killer à la retraite et d’autres psychopathes du même acabit qui vont apporter la preuve au scénariste que la réalité peut largement dépasser la fiction…

Si, dans un premier temps, ces flambées de violence à répétition et cet humour décalé et grinçant font sourire, Martin McDonagh semble, comme son héros, confronté aux affres de la page blanche et ne plus savoir comment conclure une histoire qui s’enlise et tourne en rond. Son premier long métrage, BONS BAISERS DE BRUGES (2008), était nettement plus abouti. N’est pas Tarantino qui veut! Reste un défilé d’acteurs formidables pour incarner des personnages déjantés.

Note: 12