Samsara

Affiche Samsara
Réalisé par Ron Fricke
Pays de production U.S.A.
Année 2011
Durée
Musique Lisa Gerrard, Michael Stearns, Marcello De Francisci
Genre Documentaire
Distributeur Rialto
Acteurs Jennifer Peedom
Age légal 12 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 671
Bande annonce (Allociné)

Critique

Il y a vingt ans, il a signé BARAKA selon le même principe. SAMSARA est une succession d’images que le réalisateur étasunien a prises tout autour du monde en l’espace de quatre ans. L’ensemble constitue une sorte de résumé de la planète, comme si Ron Fricke voulait en exprimer toutes les philosophies, tous les drames, tous les paysages, toutes les injustices, toutes les religions… Bref, un film sur la situation de l’humanité. SAMSARA est un pendant cinématographique du beau livre comme en publient les éditeurs au moment de Noël.

Il commence avec des danseuses bouddhistes et suit la logique: le site de temples de Bagan, au Myanmar, des moines, une lamaserie au Tibet… Viennent ensuite d’autres points de vue, du désert aux mégapoles, de l’abondance à la pauvreté, du gaspillage occidental à la récupération par les chiffonniers, de la plaine aux cimes enneigées. Rien ne situe les endroits filmés. Il n’y a pas d’histoire. Aucun texte n’accompagne ces images, mais de la musique. C’est une sorte de mixage entre des mélodies tirées du lieu photographié et le fond sonore classique des productions d’Hollywood.

Faut-il trouver dans SAMSARA une œuvre sublime? Pas vraiment. La réflexion est fortement sollicitée, le montage lui indique les pistes à suivre. Mais, malgré la liberté laissée par l’absence de commentaires, l’esprit se retrouve rapidement bloqué par les clichés. Le réalisateur en appelle-t-il à la beauté de la photo pour bouleverser son public? C’est une démarche délicate. Le procédé est vite repéré: l’utilisation réitérée du contraste - pauvreté/richesse, par exemple; l’accumulation des accélérés pour montrer les changements que dessine la lumière sur la pérennité des choses… Certes, plusieurs images sont étonnantes, comme celles des pèlerins à La Mecque. Il n’empêche que ce deuxième documentaire muet de Ron Fricke est surtout une démonstration d’esthétisme. Le beau pour le beau. L’art pour l’art. Autrement dit, le danger constant du vide.

Note: 9

Geneviève Praplan

Appréciations

Nom Notes
Daniel Grivel 9
Geneviève Praplan 9
Antoine Rochat 12