Love is all You need

Après nous avoir bouleversés avec plusieurs drames construits autour de dilemmes moraux (OPEN HEARTS, BROTHERS, AFTER THE WEDDING, REVENGE…), Susanne Bier signe avec LOVE IS ALL YOU NEED une comédie qui débute au Danemark avec la coiffeuse Ida (Trine Dyrholm), mère de la future mariée, et Philip (Pierce Brosnan), le père du futur marié. L’histoire se situe ensuite dans le cadre enchanteur de Sorrente, au sud de Naples. Ce film solaire, tourné sur fond de citronniers, de baisers et de couchers de soleil, concentre son action sur le temps d’un week-end consacré au mariage.

Certains personnages tombent en amour alors que d’autres s’en éloignent et l’on assiste à l’exploration de tous les facteurs collatéraux qui peuvent saboter ou nourrir l’amour. Si cette comédie, sentimentale en apparence, tient de la guimauve pour certains, elle n’a rien de convenu. Elle touche par la justesse des émotions, la complexité de personnages authentiques, la beauté formelle de la réalisation et l’excellence du scénario, de la mise en scène et des acteurs. Elle aborde en douceur et sans entamer le charme du film la problématique douloureuse du cancer.

Susanne Bier est passée maîtresse dans l’art d’explorer les replis du cœur humain: ses personnages sont des êtres de chair et de sang auxquels le spectateur peut s’identifier sans se sentir pris en otage par un excès de pathos. Leurs douleurs et leurs dilemmes sont toujours évoqués avec une juste distance et une once de légèreté. Susanne Bier l’exprime: «Ce qui m’intéresse dans la comédie sentimentale, ce n’est pas tant de savoir qui va rencontrer qui, mais le chemin que doivent parcourir les personnages avant de se retrouver.»

Note: 17