Jour des corneilles (Le)

Affiche Jour des corneilles (Le)
Réalisé par Jean-Christophe Dessaint
Pays de production France
Année 2011
Durée
Musique Simon Leclerc
Genre Animation
Distributeur Agora
Acteurs Lorànt Deutsch, Isabelle Carré, Claude Chabrol, Jean Reno, Chantal Neuwirth
Age légal 7 ans
Age suggéré 10 ans
N° cinéfeuilles 671
Bande annonce (Allociné)

Critique

Déboule dans une forêt broussailleuse un colosse au gabarit impressionnant, au faciès barbu et rébarbatif, qui se hâte d’abandonner un nouveau-né dans un terrier de marmottes… La première séquence du film d’animation de Jean-Christophe Dessaint donne le ton: on est dans un monde à part, et l’on ne s’embarrassera pas de subtilités.

L’individu décrit plus haut s’appelle Courge. Son fils (il est allé par la suite le rechercher chez les marmottes) est devenu un gringalet de 10 ans qu’il élève au cœur de la forêt, de façon tyrannique, avec l’interdiction absolue de sortir des bois. Le jeune garçon ignore tout de la société des hommes et grandit avec pour seuls compagnons quelques animaux fantômes, tranquilles et peu causants.

Un jour, il se voit obligé - son père a eu un accident - d’aller jusqu’au village le plus proche, à la recherche d’un médecin. A ce stade du développement de l’intrigue, on pouvait s’attendre à une jolie confrontation de deux mondes, mais le réalisateur a choisi une autre voie: la société que le fils découvre - caricaturale, faite de personnes acariâtres et de soldats indisciplinés - n’est pas folichonne. Seule la petite fille du médecin sauvera la mise, en inculquant au garçonnet quelques rudiments d’éducation, aidée en cela par une corneille à qui elle a appris à dire quelques mots. Contrairement à l’idée de malheur à laquelle les corneilles sont le plus souvent associées, ces oiseaux permettront à chacun de retrouver ici une forme d’apaisement et de bonheur.

Adaptation d’un roman de Jean-François Beauchemin, LE JOUR DES CORNEILLES part un peu dans toutes les directions, y compris dans celle de la sorcellerie et d’un monde fantomatique. L’histoire (narrée par le fils Courge) s’adresse sans doute aux enfants, même si certains épisodes sont un peu «rudes». Le traitement de l’image conjugue les lignes d’un graphisme léger avec des décors colorés, remplis de lumière, qui sont au service d’une nature pleine de vie. Quelques flash-back permettent de comprendre qui était la mère de l’enfant (transformée en biche) et d’identifier plusieurs fantômes vivant dans la forêt, mais le scénario, dans son ensemble, peine à convaincre.

Note: 9

Antoine Rochat

Appréciations

Nom Notes
Georges Blanc 7
Daniel Grivel 14
Antoine Rochat 9
Anne-Béatrice Schwab 15