Réalisé par | Nikolaj Arcel |
Pays de production | Danemark |
Année | 2012 |
Durée | |
Musique | Gabriel Yared, Cyrille Aufort |
Genre | Historique, Drame, Romance |
Distributeur | Elite |
Acteurs | David Dencik, Mads Mikkelsen, Trine Dyrholm, Alicia Vikander, Mikkel Boe Folsgaard |
Age légal | 12 ans |
Age suggéré | 14 ans |
N° cinéfeuilles | 671 |
1770. La jeune Caroline (Alicia Vikander), fille du prince de Galles, quitte famille et patrie pour épouser son cousin, Christian VII (Mikkel Boe Folsgaard), roi du Danemark. Cyclothymique, celui-ci n’est qu’une marionnette aux mains de conseillers ultraconservateurs. Dès l’héritier mis au monde, Caroline se détourne de son époux, lequel s’engage dans un long voyage en Europe. Ses crises à répétition poussent son entourage à lui adjoindre un médecin particulier, Johann Struensee (Mads Mikkelsen), citoyen allemand progressiste. De retour à la cour, Christian et Struensee deviennent inséparables. Tandis que Struensee convainc le roi d’affirmer davantage son pouvoir, Caroline tombe sous le charme du médecin éclairé.
Inspiré de faits réels, A Royal Affair nous plonge au cœur des intrigues de pouvoir qui, à la fin du XVIIIe siècle, bouleversèrent le destin du Danemark. Et question intrigues, le petit royaume n’avait rien à envier au Roi Soleil. Alors que les Copenhagois, frappés par le choléra, tombent comme des mouches, un roi bouffon place à la tête de l’Etat un médecin allemand épris de rousseauisme, au grand dam d’une clique de nobles luthériens pas comiques pour un sou, et qui ont d’autant moins envie de rire que le médecin, en plus de leur ravir les rênes du pouvoir, engrosse la reine.
Davantage coutumier des délires psychotiques (von Trier), ou des drames familiaux (Vinterberg), le cinéma danois nous livre rarement un film en costumes. L’exercice est périlleux, et rares sont ceux qui parviennent à éviter les pièges du Grand-Guignol ou de la reconstitution poussiéreuse. Alors que son budget l’oblige à quelques malicieux tours de passe-passe, Nikolaj Arcel, lui, nous offre une reconstitution ne souffrant aucune fausse note, allant même jusqu’à ressusciter l’esprit loufoque dont Milos Forman avait paré son mémorable Amadeus. Et, outre le rire, c’est toute la gamme des émotions que A Royal Affair traverse avec élégance. Pour cela, le film doit beaucoup au magnétisme de l’incontournable Mads Mikkelsen, sorte de Patrick Dewaere des glaces, qui habite littéralement le film.
Ancien membre
Nom | Notes |
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Georges Blanc | 15 |
Daniel Grivel | 15 |
Anne-Béatrice Schwab | 18 |