Una Noche

Affiche Una Noche
Réalisé par Lucy Mulloy
Pays de production U.S.A., Grande-Bretagne, Cuba
Année 2012
Genre Drame
Distributeur Trigon-Film
Acteurs Naomi Battrick, Jonny Burt, Dariel Arrechaga, Anailín de la Rúa de la Torre, Javier Nuñez Florian
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 670
Bande annonce (Allociné)

Critique

Première réalisation de la cinéaste américaine Lucy Mulloy, UNA NOCHE, tourné à La Havane, se présente comme un long métrage indépendant qui a réussi, semble-t-il, à échapper à la surveillance des autorités cubaines.

Le film s’attache à trois personnages. Raul (Dariel Arrechaga) d’abord, qui vit avec une mère malade se prostituant et a besoin de médicaments. Il vole les touristes pour pouvoir acheter ses remèdes au marché noir. Elio (Javier Nunez Florian) ensuite, qui travaille dans le même restaurant que Raul: il rêve d’un avenir meilleur impossible à trouver dans une ville où presque plus rien ne fonctionne, où son père mène une deuxième vie. Et enfin Lila (Anailin de la Rua de la Torre), la sœur jumelle d’Elio - elle joue le rôle de la narratrice du film - qui tente de supporter cette famille qui part à vau-l’eau.

UNA NOCHE est une plongée dans un univers social en pleine déliquescence. Un univers où les événements vont brusquement se précipiter: accusé et recherché par la police pour une agression, Raul convaincra son ami Elio de tout abandonner et de se construire avec lui un radeau de fortune pour tenter de rejoindre Miami et l’Eldorado américain. Lila obligera les deux jeunes gens à l’embarquer sur leur frêle esquif. Une tentative qui s’avérera tragique.

Portrait d’une jeunesse qui a perdu toutes ses illusions sur les bienfaits de la révolution, UNA NOCHE pénètre - certaines séquences sont proches du documentaire - au plus profond de la vie de La Havane. L’emploi de jeunes acteurs non professionnels apporte une caution d’authenticité au film, bien maîtrisé, même si le récit, par moments, tend à s’éparpiller. A regretter peut-être que la dernière partie du film - la fuite en radeau - prenne une tonalité «fiction et aventure» qui affaiblit le propos.

La cinéaste s’est inspirée d’un fait réel. Et peu après le tournage, deux des protagonistes ont effectivement choisi de rejoindre Miami où ils ont demandé asile…

Note: 14

Antoine Rochat

Appréciations

Nom Notes
Georges Blanc 11
Antoine Rochat 14
Serge Molla 14