Critique
Pour filmer le quotidien pour le moins violent de deux flics dans les rues malfamées de South Central dans un Los Angeles multiculturel très loin des cartes postales hollywoodiennes, David Ayer a utilisé une multitude de caméras planquées dans l’uniforme de ses protagonistes, ou encore tenues par ses acteurs, pour filmer sur le vif les rues et tout ce qui s’y passe. Ce qui donne au début de son long métrage des allures de documentaire amateur aux images chahutées et sautillantes difficiles à regarder. Mais les caméras finissent par s’arrêter de zapper et l’on peut commencer à suivre le quotidien des deux policiers, liés par une solide amitié et une solidarité exemplaire, pour affronter chaque jour un monde inattendu, glauque et violent. Ils sauvent entre autres des enfants d’une maison en flammes au péril de leur vie, retrouvent les deux bambins d’une junkie planqués dans un placard, l’un des deux flics relève le défi d’un caïd de la drogue et se bat avec lui à mains nues, ce qui lui vaut l’estime de son adversaire. Mais quand les deux flics tombent sur un trafic humain à grande échelle mené par un puissant cartel mexicain, ils deviennent la cible de tueurs déterminés à les abattre.
Le film donne de la face sombre de l’Amérique une image réaliste. On a l’impression d’être sur le terrain, le vrai, pas celui des décors de cinéma. Ce qui nous vaut frissons, sursauts d’horreur et bien sûr sympathie pour les deux flics. Avec ce film réaliste, David Ayer dynamite de façon intéressante les habituels clichés des films policiers.
Note: 14
Appréciations
Nom |
Notes |
Georges Blanc |
11 |
Daniel Grivel |
12 |
|
14 |
Nadia Roch |
12 |
Antoine Rochat |
12 |
Anne-Béatrice Schwab |
12 |