Noces

En collaborant à la création de «Noces» en 1916, Charles Ferdinand Ramuz et Igor Stravinsky ont accouché d’un chef-d’œuvre où la voix est omniprésente, en solo ou dans des ensembles et des chœurs. L’histoire racontée, son écriture et la musique qui l’accompagne s’inspirent directement de poésies populaires russes, fables burlesques, rituels anciens et chansons paysannes.

Quelques années plus tard, Ramuz racontera dans «Souvenirs sur Igor Stravinsky» la genèse de ce ballet chanté et l’histoire d’une amitié musicale exceptionnelle. Quelques extraits de ce texte apparaissent à l’écran. Pour nous faire vibrer et entrer de plain-pied dans NOCES, le réalisateur met en scène, de nos jours et au bord du lac Léman, les répétitions d’artistes confrontés aujourd’hui et ici à la création de ce chef-d’œuvre.

Les inconditionnels préféreraient voir et écouter «Noces» dans son intégralité, sans coupures ni détours. Les autres se laisseront peut-être prendre et surprendre par cette démarche cinématographique, par ses rythmes et lames de fond musicales qui naissent progressivement à l’écran. Dommage que, pour ancrer son propos dans le terroir, Philippe Béziat ait ajouté inutilement des interviews de gens du cru.