Saveurs du palais (Les)

Affiche Saveurs du palais (Les)
Réalisé par Christian Vincent
Pays de production France
Année 2012
Durée
Musique Gabriel Yared
Genre Comédie
Distributeur frenetic
Acteurs Catherine Frot, Hippolyte Girardot, Arthur Dupont, Jean d'Ormesson, Jean-Marc Roulot
Age légal 7 ans
Age suggéré 10 ans
N° cinéfeuilles 664
Bande annonce (Allociné)

Critique

Les savoureux petits plats à base de truffes noires, de foie gras, de cèpes et de produits frais du terroir et de la mer, que concocte Hortense Laborie (Catherine Frot) sous nos yeux mettent l’eau à la bouche: au sortir du film, on se mettrait volontiers à table, mais pas n’importe laquelle. Car la talentueuse cuisinière périgourdine appelée à l’Elysée pour concocter les repas du président de la République et de ses invités, ne donne pas dans l’esbroufe mais dans l’amour et la mise en valeur des saveurs du terroir. Elle nous rallie à sa cuisine traditionnelle authentique, celle que lui a apprise sa grand-mère, et qu’elle revisite avec ferveur, tout en lui ajoutant une touche personnelle.

Pour son huitième long métrage, Christian Vincent (qui fut aussi le scénariste du film de Xavier Beauvois DES HOMMES ET DES DIEUX) s’est inspiré des souvenirs de Danièle Delpeuch, cuisinière dans le Périgord, à laquelle François Mitterrand fit appel après sa réélection en 1988. Venue de sa province et plongée dans un univers de machos, le cordon-bleu est comme un chien dans un jeu de quilles. Elle est moquée par les chefs de la cuisine centrale. Bien plantée sur ses talons hauts, elle leur tient tête et poursuit son travail comme elle l’entend. Ce qui a l’heur de plaire aux papilles du président (Jean d’Ormesson). Ce dernier prend parfois la liberté de descendre dans sa cuisine pour bavarder avec elle. Les intrigues de palais ont toutefois raison de l’obstination et du courage de cette franc-tireuse passionnée: elle rend son tablier pour s’exiler un an sur une île perdue de l’Antarctique où elle régale des tablées de travailleurs, qui lui sont reconnaissants du bonheur qu’elle leur donne.

Le cinéaste alterne les séquences tournées dans les paysages sauvages et nus d’Islande où il a posé ses caméras et celles tournées dans les ors du palais élyséen. Le film est construit sur l’opposition de ces deux périodes très contrastées de la vie de la cuisinière, celle du mépris et celle de la reconnaissance. Un joli film qui se déguste en apéritif avec une Catherine Frot bien dans son tablier de cuisinière.

Appréciations

Nom Notes
12
Daniel Grivel 12