Quelques heures de printemps

Affiche Quelques heures de printemps
Réalisé par Stéphane Brizé
Pays de production France
Année 2012
Durée
Musique Nick Cave, Warren Ellis
Genre Drame
Distributeur xnix
Acteurs Vincent Lindon, Emmanuelle Seigner, Olivier Perrier, Hélène Vincent, Silvia Kahn
Age légal 12 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 664
Bande annonce (Allociné)

Critique

QUELQUES HEURES DE PRINTEMPS est un film âpre, courageux et sans complaisance qui aborde des sujets difficiles. Il nous confronte à notre propre existence, à nos relations avec nos parents et nos enfants, à notre façon aussi d’envisager ou d’éluder la fin de la vie.

A 48 ans, au sortir d’un séjour en prison, Alain Evrard (Vincent Lindon), routier, est obligé de retourner vivre chez sa mère Yvette (Hélène Vincent) en attendant de retrouver un travail. Commence une cohabitation forcée, faite de longs silences chargés de rancœur et de tous ces mots qu’on ne dit pas parce qu’il est trop tard. Alain se fait constamment rabrouer par sa mère comme s’il était encore un gamin, jusqu’au moment où il explose de colère. On devine son enfance bousillée, la vie de soumission de sa mère, qui mate ses émotions en se réfugiant dans les tâches ménagères et ne pose son tablier qu’à l’heure du coucher.

Alain découvre un jour par hasard que sa mère est condamnée par une tumeur au cerveau et qu’elle a fait appel à une association pour abréger ses souffrances. Il lui faudra aller en Suisse pour mourir. Alain accepte de l’y accompagner.

Stéphane Brizé traite la question du suicide assisté comme un documentaire, sans jamais prendre position. Le but de son film n’est d’ailleurs pas tant de susciter une réflexion sur la question de la mort assistée que de filmer la relation désastreuse d’une mère amère et de son fils naufragé. Pour ce faire, il a posé sa caméra dans la cuisine de la mère et filme avec sobriété le face-à-face quotidien de ces deux êtres taiseux, incapables d’exprimer leurs sentiments. Le temps leur est compté s’ils veulent dénouer les nœuds du passé et se dire les mots qui apaisent. Dans le rôle du fils écorché vif, Vincent Lindon est bouleversant de justesse. Le film, qui sonne si vrai, nous trotte encore longtemps dans la tête après qu’on l’a vu.

Appréciations

Nom Notes
16
Daniel Grivel 15
Geneviève Praplan 15
Anne-Béatrice Schwab 16