Critique
Ce film aux actions incessantes interroge les notions de réalité et de mémoire et se base sur une nouvelle de Philip K. Dick, «Souvenirs à vendre» qui avait d’ailleurs inspiré en 1990 le film de Paul Verhoeven TOTAL RECALL ou VOYAGE AU CENTRE DE LA MEMOIRE.
Pour l’employé d’usine Douglas Quaid (Colin Farrell), Rekall, une entreprise qui prétend pouvoir transformer vos rêves en véritables souvenirs offre une échappatoire tentante à son existence frustrante et répétitive. Mais si la procédure s’enraie et que vous êtes précipité au cœur d’un jeu de pouvoir sur le monde, le pire est à craindre. Les effets spéciaux se multiplient et permettent aux divers personnages d’évoluer dans des décors étonnants et astucieux qui soulignent que le monde futur est loin d’avoir éliminé toutes les différences, notamment sociales. Toutefois, si INCEPTION interrogeait subtilement la construction, voire la manipulation, de la mémoire et des souvenirs, TOTAL RECALL glisse hélas progressivement vers un affrontement entre des bons et des méchants en oubliant (!) l’intéressante thématique de départ.
Note: 11
Serge Molla