Critique
Troisième et dernier (?) volet de ce que le réalisateur d’INCEPTION a présenté comme un triptyque, «le lever du Chevalier Noir» s’ouvre sur un hommage au défunt procureur Dent qui, avec Batman (Christian Bale) et le commissaire Gordon (Gary Oldman), a éradiqué la criminalité de Gotham City. S’estimant responsable de la mort du magistrat, Bruce Wayne (Batman au civil) s’est reclus depuis huit ans dans son manoir à la manière d’un Howard Hughes, efficacement protégé par son fidèle majordome Alfred (Michael Caine, toujours aussi savoureux). Une féline cambrioleuse, Selina (Anne Hathaway), parvient cependant à dérober un collier et - surtout - les empreintes digitales de Bruce.
Cette opération prélude aux assauts réitérés du Mal incarné par Bane (Tom Hardy), affreux colosse affublé d’un masque respiratoire. Le superhéros, à l’insu de son plein gré, se voit contraint de réendosser le costume et de sévir (sans tuer!) Mais, démoralisé par la mort de sa dulcinée et un peu rouillé par des années d’inaction, sera-t-il à la hauteur de la situation? Poser la question, c’est y répondre...
Disposant de moyens énormes, le réalisateur a monté un super blockbuster, véritable bulldozer qui, malgré quelques pincées d’humour, lamine le spectateur sous les effets spéciaux, la noirceur de l’ambiance, la violence des combats, la longueur excessive du film. Les amateurs du genre seront comblés.
Note: 13
Daniel Grivel