Critique
Beth (Rebecca Hall) ne supporte plus son travail de strip-teaseuse. Comme sa cervelle ressemble à un petit pois, elle ne nourrit qu’un rêve, gagner beaucoup d’argent en se faisant serveuse à Las Vegas, là où tout le monde devient millionnaire, croit-elle. Bien sûr, elle ne trouve pas de travail. Pourtant, lorsqu’elle rencontre Dink (Bruce Willis), parieur sportif professionnel, celui-ci perçoit chez elle d’authentiques qualités. Il l’engage dans son équipe et lui enseigne le métier. Mais, par définition, parieur est un métier où la roue tourne… C’est une joyeuse comédie que propose Stephen Frears, inspiré par les aventures de la vraie Beth. Car elle existe et, après la publication de son premier livre (Lady Vegas, Florent Massot, 2010), elle est devenue un écrivain à succès. Rebecca Hall endosse son personnage avec un entrain sans faille. A la fois candide et généreuse, elle s’enhardit lorsqu’elle se découvre capable de faire quelque chose.
Le cheminement est classique et plutôt encourageant pour les pessimistes. Pourtant ce qui se révèle le plus agréable dans ce film qui n’atteint pas le niveau des meilleures œuvres du réalisateur anglais, c’est justement l’évolution des personnages. On ne découvre pas Beth dans le fossé, mais presque. Et grâce à sa ténacité, elle adopte d’autres points de vue et commence à repeindre sa vie en bleu. Couru d’avance? Pas tout à fait. Il y a des surprises, car, après tout, l’auteur du film est Stephen Frears.
Note: 12
Geneviève Praplan
