Clinique de l'amour! (La)

Affiche Clinique de l'amour! (La)
Réalisé par Artus de Penguern
Pays de production France, Luxembourg, Belgique
Année 2012
Durée
Musique Gast Waltzing
Genre Comédie
Distributeur Rezo Films
Acteurs Artus de Penguern, Héléna Noguerra, Natacha Lindinger, Bruno Salomone, Anne Depetrini
N° cinéfeuilles 663
Bande annonce (Allociné)

Critique

La clinique chirurgicale en question, propriété familiale des Marshal, est un lieu de tension où l’on se chipote jour et nuit. Les deux fils, Michael (Bruno Salomone) et John (Artus de Penguern, auteur et réalisateur du film), ne s’entendent pas: le premier, volage, drague la belle Samantha (Natacha Lindinger), garce aussi cupide que fatale, tandis que le second voit les beaux yeux de Priscilla (Héléna Noguerra) lui échapper. On se croirait dans un épisode déjanté d’URGENCES, ou une parodie de «soap opera».

Peu importe donc l’intrigue. Histoires d’amour, de trahisons, de manipulations se succèdent, sur fond d’interventions chirurgicales où le comique fait le forcing, avec son lot d’opérations esthétiques ratées et de vengeances à la seringue. John partira se refaire une santé dans les forêts canadiennes et se prendra d’amitié pour un ours qui le consolera de son chagrin d’amour… Tant mieux pour le spectateur qui comprend dès lors que le film a choisi la voie du burlesque et qu’il n’y a pas besoin de se prendre la tête. La caricature ira s’accentuant, la satire se faisant visible (opération chirurgicale en «live», allusions directes au monde du show-biz, etc.)

Sur un scénario qui part dans tous les sens, LA CLINIQUE DE L’AMOUR! ne s’embarrasse pas de subtilité. Le film joue sur l’exagération, l’excès, la truculence et le grotesque, mais avec une forme d’élégance et de plaisir communicatif, sans aucune grossièreté ni grivoiserie. Le cinéaste sait parfaitement jusqu’où il peut aller trop loin, ne laissant jamais sombrer son équipage. On finit par tout accepter parce que la bonne distance est trouvée, parce que les acteurs, tous excellents - s’ils «surjouent», ils nous le font savoir! - ne cabotinent d’aucune manière.

La musique, volontairement accrocheuse parfois, surligne ironiquement l’événement, et le rythme du montage est bien trouvé. Voilà une comédie loufoque, agréable et sans prétention, une gaudriole débordant d’énergie, un peu grosse, mais qui devrait trouver son public.

Note: 13

Antoine Rochat