A coeur ouvert

Marseille. Mila (Juliette Binoche) et Javier (Edgar Ramirez) se vouent corps et âme à la chirurgie cardiaque et à l’amour passionné qui les unit depuis dix ans. Ils vivent à deux cents à l’heure, passant à moto du bloc opératoire aux boîtes de nuit. Tout va bien jusqu’au jour où Javier, alcoolique, se voit interdit de bistouri et où Mila se trouve enceinte sans l’avoir voulu. La situation du couple se délite progressivement: Javier, cheville ouvrière du service de transplantation cardiaque, supporte mal que sa femme ait été désignée pour le remplacer et voit des complots partout. L’échappatoire serait de retourner dans l’Argentine natale de Javier et d’y pratiquer de la médecine humanitaire, mais les complications de la grossesse font qu’il faut reporter le départ. Nous vous faisons grâce de la chute (d’Iguaçu) du film...

Marion Laine avait signé le scénario d’un assez joli long métrage, Des vents contraires de Jalil Lespert. Ici, elle livre un mélo pesant dont on peine à percevoir le propos: l’alcoolisme? l’amour fou? le futur enfant ciment du couple? Les personnages manquent de crédibilité, ils n’émeuvent pas (il faut dire que Juliette Binoche était meilleure en infirmière qu’en chirurgienne...) On saisit vite la métaphore de l’appartement peu à peu vidé et démoli illustrant la dérive du couple, et les symboles sont aussi discrets que des portes de grange... A coeur ouvert : opération ratée.