Critique
Steven Soderbergh a avoué, lors d’une conférence de presse, qu’il aime alterner les films sérieux et ceux qui ne donnent pas trop à réfléchir. PIEGEE fait partie des seconds, bien que la complexité de son scénario ne laisse pas tout à fait l’esprit en paix.
Mallory (Gina Carano), formée par la CIA, travaille maintenant pour une agence privée. Trahie par ses employeurs, elle se trouve accusée du meurtre d’un journaliste chinois qu’elle avait libéré. Les premières images la montrent en fuite au nord de New York, mais sa folle course a d’abord passé de Barcelone à Dublin, puis par le Nouveau-Mexique, entraînant avec elle le spectateur qui n’a pas toujours le temps de s’accrocher au fil du récit.
De l’action pure, du divertissement, bref, Soderbergh se plonge dans un long métrage commercial, autrement dit qui ne véhicule aucun message. Sauf peut-être que les arts martiaux peuvent être utiles. On retrouve, parmi les recettes connues du genre, le rôle du champion attribué à une femme superbe!
Commercial, certes, mais pas tout à fait comme les autres, car le réalisateur sait filmer. A ceux qui attendent plus et mieux que des montées d’adrénaline, PIEGEE offre au moins la bonne direction d’acteurs, une mise en scène efficace, bien qu’un peu sophistiquée. Il y a aussi la qualité de l’image, ces points de vue inattendus, ce cadre toujours resserré qui donne l’impression au public de participer de très près à l’action. Il y a enfin l’art de l’éclairage. Soderbergh a tourné tout son film en lumière naturelle. Bel effet, dommage que ce soit pour si peu!
Note: 12
Geneviève Praplan
Appréciations
Nom |
Notes |
Geneviève Praplan |
12 |
Daniel Grivel |
12 |
Serge Molla |
13 |