Critique
Hommes volages et femmes perfides; c’est cela qui ressort avant tout de ce film classé comme policier, psychologique, d’horreur, de couple… Politique même, puisqu’un ancien nazi réfugié en Amérique latine y est évoqué. Un peu trop de tout, sans doute, au risque de n’être pas grand-chose.
Adrian (Quim Gutiérrez) est bouleversé. Rentré chez lui après son travail, il vient de découvrir la vidéo que lui a laissée sa compagne. Bélen (Clara Lago) le quitte parce qu’elle est aime un autre homme. Mais la vie continue et, très vite, l’amoureux délaissé se retrouve dans les bras d’une jolie serveuse (Martina García) qui a recueilli son chagrin. La police, elle, s’interroge sur la disparition de Bélen, tandis que, devenue la nouvelle compagne d’Adrian, la serveuse entend des bruits étranges dans sa salle de bain.
L’horreur décrite ici n’a rien à voir avec le cinéma fantastique. Il s’agit de quelque chose de tout à fait réel - sinon plausible - que l’un des protagonistes a mis en marche sans le vouloir. Il y aurait là matière à donner de très réfrigérants frissons si le fait était mieux exploité. A défaut, on se contentera de la curiosité: comment finira cette aventure tout de même abracadabrante? Andrés Baiz aussi a dû se poser la question. Il a choisi de ne pas répondre, coupant net une histoire qui aurait mérité d’être plus solidement écrite et mieux approfondie, quitte à ne défendre qu’un seul genre. On reste donc sur sa faim, avec toutefois le plaisir d’entendre un peu de «grande» musique, Adrian étant chef d’orchestre. Mais cela est anecdotique.
Note: 9
Geneviève Praplan
Appréciations
Nom |
Notes |
Geneviève Praplan |
9 |
Daniel Grivel |
10 |