Hasta la Vista

Affiche Hasta la Vista
Réalisé par Geoffrey Enthoven
Pays de production Belgique
Année 2011
Durée
Genre Comédie dramatique
Distributeur elitefilms
Acteurs Johan Heldenbergh, Robrecht Vanden Thoren, Gilles De Schrijver, Isabelle De Hertogh, Tom Audenaert
Age légal 14 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 662
Bande annonce (Allociné)

Critique

C’est un véritable coup de cœur que j’ai eu pour HASTA LA VISTA, cinquième film du réalisateur belge Geoffrey Enthoven, qui raconte le périple de trois jeunes handicapés de la Belgique à l’Espagne. L’un est aveugle, le deuxième complètement paralysé, le troisième condamné par un cancer et cloué sur une chaise roulante. Ils aimeraient tout trois oublier la prison de leur corps abîmé, s’affranchir de la tutelle ultraprotectrice mais parfois pesante de leurs parents et connaître enfin leur première expérience sexuelle.

A l’origine de ce road movie, un documentaire autour de l’Américain Asta Philpot, tétraplégique militant pour la sexualité des handicapés. «J’ai essayé, explique le réalisateur, de faire en sorte que l’on oublie les handicaps des personnages. Ils ont juste des limites, comme d’autres sont asociaux ou allergiques. Or ce sont leurs limites qui poussent les gens à trouver des solutions et qui les rendent créatifs.» C’est vraiment réussi: HASTA LA VISTA est avant tout un film tout en nuances sur l’amitié avec ses hauts et ses bas, ses coups de gueule, ses moments tragi-comiques et ses instants de grâce; il est un formidable hymne à la vie, capable de fouetter le moral de ceux qui ont un coup de blues, et une leçon de tolérance. La force de ce film est d’être tout en nuances et d’ignorer la pitié et les bons sentiments. Il nous tient en haleine du début à la fin, nous faisant passer du rire aux larmes, de la colère à la tendresse.

Les trois comédiens, remarquables, ne souffrent d’aucun handicap, mais ils habitent si parfaitement leur personnage, que l’on croit qu’ils sont vraiment handicapés. Le chauffeur du trio en vadrouille est une femme très enveloppée et toute cabossée par la vie, dont l’attention muette aux autres est bouleversante. Ces quatre éclopés de la vie sont loin d’être aux normes habituelles des héros, mais ils nous imposent leur beauté intérieure et leur humanité, toute pareille à la nôtre, faite d’ombres et de lumière. Souhaitons que l’immense succès des INTOUCHABLES ne fasse pas de l’ombre à ce petit bijou cinématographique. Les deux films ne se ressemblent d’ailleurs pas, même s’ils parlent tous deux d’handicapés.

Note: 16

Appréciations

Nom Notes
16
Georges Blanc 16
Daniel Grivel 16
Serge Molla 17