Critique
Depuis LE KID, en passant par LE VIEIL HOMME ET L’ENFANT, on ne compte plus les films qui décrivent les relations affectives qui se créent entre un gosse et un vieillard. LE MONDE DE MARTY en est un. Malheureusement, la comparaison s’arrête là.
Marty, un garçon d’une douzaine d’an-nées, est hospitalisé pour le traitement d’un cancer qui menace sérieusement sa vie. Il est encore d’une grande vitalité et il s’ennuie. Il se promène dans un sinistre hôpital, fait des blagues d’un goût parfois douteux et jette son dévolu sur un vieillard complètement paralysé et privé de parole sur sa chaise. Petit à petit, de conflictuelle cette relation devient amicale.
Malheureusement, à partir de cette idée sympathique à défaut d’être originale, le cinéaste réalise une comédie bête et grinçante, complètement bâclée. Même Michel Serrault, dans ce rôle de momie ne parvient pas à sauver cette entreprise.
C’est non seulement raté, mais c’est odieux, à l’exception du dernier quart d’heure. On ne se moque pas ainsi de la mort, de la décrépitude de vieillards, de la vie dans un hôpital où chaque jour on meurt. A l’exception d’une infirmière, le personnel soignant, les médecins et les patients sont caricaturés. Quant à l’établissement… On n’y conduirait pas son chien.
Cette comédie est déprimante.
Maurice Terrail