Critique
Une fois encore, et dès le générique déjà, le fringant réalisateur octogénaire nous surprend - ce n’est pas étonnant - par sa verve et sa créativité. Il a convoqué ses acteurs fétiches: Sabine Azéma, Anne Consigny, Anny Dupérey, Pierre Arditi, Michel Piccoli, Lambert Wilson, Matthieu Amalric, Michel Piccoli, on en passe... et quelques «nouveaux», Hippolyte Girardot, Michel Robin, Andrzej Seweryn. Un plateau de rêve pour une vraie fête du théâtre!
Car tous ces comédiens ont été priés, par une invitation posthume d’Antoine d’Anthac (Denys Podalydès), célèbre auteur dramatique dont ils ont, à un moment ou à un autre, interprété sa pièce «Eurydice». Il s’agit pour eux de visionner la captation vidéo de cette œuvre par une troupe de jeunes comédiens, dans une mise en scène novatrice. Commence alors une interaction magique entre l’écran et la salle, les amis de l’auteur revivant leurs souvenirs et soufflant leurs répliques.
Quand on sait qu’Alain Resnais a écrit son texte en puisant dans deux pièces de Jean Anouilh, «Eurydice» et «Cher Antoine», et qu’on voit tout le beau monde qu’il y a sur l’écran, inutile de dire que les amateurs de beau spectacle et de bon français se régalent. Mais attention! ce n’est pas du théâtre filmé: la caméra de Resnais est agile, le regard porté sur les acteurs est plein d’amour. La vie, l’amour, la mort, l’amour après la mort, voilà des sujets éternels qui font battre le cœur du spectateur enchanté, au sens propre du terme.
Note: 16
Daniel Grivel
Appréciations
Nom |
Notes |
Georges Blanc |
12 |
Daniel Grivel |
16 |
Geneviève Praplan |
15 |
Anne-Béatrice Schwab |
10 |