Anna et le roi

Affiche Anna et le roi
Réalisé par Andy Tennant
Titre original Anna and the King
Pays de production U.S.A.
Année 1999
Durée
Musique George Fenton
Genre Comédie dramatique
Distributeur foxwarner
Acteurs Tom Felton, Jodie Foster, Chow Yun-Fat, Bai Ling, Syed Alwi
Age légal 12 ans
Age suggéré 12 ans
N° cinéfeuilles 385
Bande annonce (Allociné)

Critique

En 1862, deux ans après la mort de son mari, un officier britannique Anna Leonowens quitte l’Inde avec son fils âgé d’une douzaine d’années. Elle est engagée comme préceptrice de l’héritier de la couronne du Siam. De nombreuses surprises attendent cette femme de caractère. Devoir tenir école en anglais pour les cinquante-huit enfants du roi Mongkut n’en fut pas la moindre. Elle a rédigé un journal.

Andy Tennant et ses scénaristes se sont inspirés de ce récit, comme l’on fait auparavant John Cromwell en 1946 (Anna et le roi de Siam) et Walter Lang en 1956 dans une célèbre version musicale (Le Roi et moi) avec Deborah Kerr et Yul Brynner.

La production a disposé de moyens importants. Elle s’est efforcée de recréer les décors et l’atmosphère du Siam au siècle passé. Le film fut tourné en Malaisie et le palais du roi fut reconstitué selon le modèle du palais historique de Bangkok.

Ce récit fort bien mené et visité par une Jodie Foster en pleine possession de son métier nous plonge dans une intéressante et méconnue page de l’histoire de ce pays fascinant qui a su maintenir son indépendance face au colonialisme britannique (Birmanie) et français (Indochine). Le roi Mongkut fut réellement une personnalité marquante qui fit évoluer son pays de manière sage et efficace. Anna Leonowens joua-t-elle un rôle par l’influence qu’elle exerça sur ce souverain? Le film le laisse entendre. Ce roi réussit, sans toucher aux valeurs profondes d’une culture, à préparer les temps modernes. Il supprima l’esclavage, réforma la justice et s’ouvrit au monde extérieur. On peut rappeler qu’un de ses descendants fit des études à Lausanne.

Le cinéaste américain a su éviter de tomber dans la facilité et la complaisance, aidé en cela par d’excellents interprètes. Il n’évite pas un certain sentimentalisme quand il évoque l’amitié et l’attirance qui unit ces deux personnages hors du commun. Mais il évite l’excès par une remarquable retenue. Un bon moment de cinéma.

Maurice Terrail

Appréciations

Nom Notes
Maurice Terrail 15
Ancien membre 15