Ciel d'octobre

Affiche Ciel d'octobre
Réalisé par Joe Johnston
Pays de production U.S.A.
Année 1999
Durée
Musique Mark Isham
Genre Comédie dramatique, Drame, Famille
Distributeur United International Pictures (UIP)
Acteurs Chris Cooper, Jake Gyllenhaal, Laura Dern, Natalie Canerday, William Lee Scott
Age légal 7 ans
Age suggéré 12 ans
N° cinéfeuilles 385
Bande annonce (Allociné)

Critique

Après avoir RETRECI LES GOSSES et signé l'épatant JUMANJI, Joe Johnston s'attaque avec un certain bonheur à une histoire vraie, véritable leçon de persévérance et de foi en l'avenir, évocation d'une ère mythique. En 1957, un adolescent, Homer Hickam, fils du contremaître d'une mine de charbon à Coalwood en Virginie, est piqué au vif par le lancement du Spout-nik, première incursion soviétique dans l'espace.

Mis à part l'hypothèse de l'espionnage militaire, le pamplemousse volant symbolise la rivalité entre les deux grands blocs politiques. Outre-Atlantique, Werner von Braun, planchant sur ses fusées, devient le modèle de Homer, qui s'entoure de trois copains aussi mordus que lui pour bricoler de modestes lanceurs. A force de recherches et d'astuce, le quatuor arrivera à ses fins et remportera un concours scientifique national, médaille et surtout bourses d'études à la clef. Homer deviendra ingénieur à la NASA.

La réalisation de Johnston est très classique, la narration bien conduite, personnages principaux et secondaires bien campés. Les jeunes acteurs sont excellents, et les musiques nous rappellent agréablement nos jeunes années... A l'époque, le rêve américain existait bel et bien, et explique comment une telle épopée a pu naître dans un trou perdu des Etats-Unis profonds: finalement, tout le patelin fait bloc autour de ses poulains dont la réussite rejaillit sur ses habitants.

Les esprits forts se gausseront probablement du côté un peu «boy scout» ou «Polyanna» de l'histoire. C'est vrai que le côté mélo n'est pas négligé et que l'on est parfois tenté de sortir son mouchoir..., mais la candeur et la foi des héros sont émouvantes et du type de celles qui renversent les montagnes - ou, en l'occurrence, qui récoltent des tonnes de ferraille en vue d'acheter un acier d'autant plus coûteux qu'il est spécial. En un temps où règne la sinistrose et où les nez pointent vers le sol, CIEL D'OCTOBRE invite à relever la tête et à regarder plus loin et plus haut. Ce n'est pas si mal, après tout!

Daniel Grivel