Critique
« Grandir ou périr ». L’injonction sans nuance forme et dicte les modes de vie d’Henri Whipple et du seul fils resté sur le domaine agricole de l’Iowa en pleine expansion. Mais lorsque l’exploitation fait l’objet d’une enquête, dans la famille Whipple, les masques tombent : loyauté, honnêteté, écoute prônées avec force hier n’ont que l’épaisseur de la buée. Toutefois Henri et son fils, qui, par peur, a renoncé à une carrière de coureur automobile, iront-ils jusqu’à tout sacrifier à leur appétit de puissance ? Et qu’en sera-t-il des autres membres de la famille sur place (épouse, fille, grand-père) ? Après un étonnant GOODBYE SOLO, Rami Bahrani relate une fiction par trop ressemblante à la réalité économique dictée par certains groupes alimentaires et livre un film qui se déroule « à l’est d’Eden ». Les allusions à l’œuvre d’Elia Kazan, à James Dean sont bien présentes dans un décor naturel d’une grande beauté soumis et peut-être demain durablement altéré par quelques hommes jamais rassasiés de puissance et de possessions.****Mostra de Venise 2012 - En compétition
David Pizzotti
Appréciations