Los Pasos Dobles

Un bunker caché dans le désert, une dune près de la mer, un trio de bandits motorisés, des devins, un baobab en forme de squelette, une amulette de bronze, un poisson sculpté dans la pierre… C’est au travers de cet inventaire à la Prévert que l’artiste Miquel Barceló entreprend un invraisemblable parcours initiatique au cœur du pays Dogon, sur la frontière du Mali et du Burkina, à la poursuite d’une envoûtante énigme. Le peintre François Augiéras, décédé en 1971, aurait en effet couvert les parois d’une caverne de peintures que le temps et le sable réunis se sont chargés d’abîmer et de détruire peu à peu.

Qu’est-ce qui disparaît dès qu’il est partagé? La réponse à cette énigme, le secret, est le fil rouge de cet ouvrage si abscons qu’il faut faire un sérieux effort pour y déceler un quelconque intérêt, «tant les reconstructions mythologiques de ce film pâtissent de leur emberlificotage», selon les propos de la revue Positif. Grand Prix au Festival de San Sebastián l’année dernière, ce choix a d’ailleurs fait l’objet d’une forte controverse.