I Wish

Affiche I Wish
Réalisé par Hirokazu Kore-eda
Pays de production Japon
Année 2012
Durée
Musique Quruli
Genre Drame, Comédie
Distributeur Wild Side Films / Le Pacte
Acteurs Koki Maeda, Ohshirô Maeda, Ryôga Hayashi, Nagayoshi Seinosuke, Kyara Uchida
Age légal 7 ans
Age suggéré 10 ans
N° cinéfeuilles 657
Bande annonce (Allociné)

Critique

Au Japon, sur l’île de Kyushu, deux frères vivent séparés, suite au divorce de leurs parents. L’aîné, Koichi (Koki Maeda), 12 ans, vit avec sa mère et ses grands-parents dans le sud de l’île, tandis que Ryunosuke (Oshiro Maeda), 10 ans, est resté avec son père, guitariste, dans le nord. Koichi souhaite par-dessus tout que sa famille soit à nouveau réunie. Avec l’aide de son cadet, il organise et réalise clandestinement un voyage, avec quelques copains et copines, jusqu’au point de croisement des nouvelles rames d’un TGV reliant le sud et le nord du Japon.

I WISH nous immerge dans le monde de l’enfance, ouvrant une foule de pistes, au gré des rencontres et des événements. L’école, le sport, les jeux, les repas à la maison, les réunions familiales accompagnent le quotidien des sept petits protagonistes, très remarquables de naturel et de présence à l’écran. C’est à travers leurs yeux que nous allons découvrir leur environnement et un tableau de la société nipponne.

On retrouve dans I WISH les qualités des précédents films de Hirokazu Kore-eda. Avec les mêmes thèmes évoqués (l’enfance, la perte de l’innocence, la famille, l’absence), avec cette fois-ci un peu plus d’optimisme peut-être: les deux frères prennent en main leurs destins avec une détermination plus grande encore que les enfants de NOBODY KNOWS (2004), et le film joue dans une tonalité manifestement plus positive que dans STILL WALKING (2008). A noter que les jeunes enfants paraissent parfois «plus adultes que les adultes»: leurs parents - mis à part les grands-parents, l’instituteur, l’infirmière et quelques autres - paraissent souvent isolés et déboussolés face à un avenir difficile.

I WISH est un film alerte et vivant, rythmé par les courses à pied des enfants que la caméra suit le plus souvent en plans larges, les intégrant fortement dans le contexte de la ville et des campagnes. A noter que le film prend ainsi des allures de conte: les enfants font des vœux, interrogeant le volcan voisin Sakurajima qui aurait, lors de ses éruptions, le pouvoir d’exaucer les vœux de chacun.

I WISH se termine sur une petite note d’espoir: pendant leur voyage Koichi, son frère et les autres ont eu le temps de réfléchir. Ils ont appris que, même si l’on fait un vœu, cela ne veut pas dire que le monde va changer comme on le souhaiterait. Mais ils ont aussi pris conscience qu’ils en font désormais partie et que les événements - pas toujours gais - qu’ils ont traversés vont les aider à grandir.

Comme dans les autres films du cinéaste japonais, on retrouve dans I WISH une petite musique douce-amère, une nostalgie discrète faite de beaucoup d’émotion retenue.

Antoine Rochat

Appréciations

Nom Notes
Georges Blanc 10
Daniel Grivel 16
Geneviève Praplan 15
Antoine Rochat 15