Death for Sale

Affiche Death for Sale
Réalisé par Faouzi Bensaïdi
Pays de production Maroc, Belgique, France
Année 2011
Durée
Musique Richard Horowitz
Genre Drame
Distributeur trigonfilm
Acteurs Faouzi Bensaïdi, Fouad Labied, Fehd Benchemsi, Imane Elmechrafi, Mouhcine Malzi
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 657

Critique

Le réalisateur marocain Faouzi Bensaïdi (What a wonderful World) a choisi de situer son troisième long métrage dans les quartiers pauvres de Tétouan rongés par les trafics en tous genres, la corruption, et menacés par l’extrémisme religieux. Il filme l’envers du décor des prospectus touristiques, dans une grisaille qui vire à la noirceur.

Malik, Allal et Soufiane sont trois jeunes loubards qui vivent de vols à la tire pour échapper à un travail mal payé. Ils boivent du gros rouge dans des bouteilles de Coca Cola pour tromper leur entourage croyant. A la sortie de prison de l’un d’entre eux, ils décident de s’attaquer à une bijouterie. Mais les trois potes n’ont pas les mêmes motivations: Malik (Fehd Benchemsi), 26 ans, sans emploi, est tombé amoureux de Dounia (Iman Mechrafi), prostituée dans une boîte de nuit. S’il accepte de dévaliser la bijouterie, c’est pour sauver sa belle. Allal (Mouhcine Malzi), lui, est un dur. Il ne comprend pas pourquoi Malik s’est entiché de Dounia. S’il veut dévaliser la bijouterie, c’est pour se lancer dans le grand trafic de drogue et devenir comme certains des vieux qui tiennent le quartier sous leur coupe. Soufiane (Fouad Labiad), 18 ans, est un lycéen qui sèche les cours. Il est agile, rapide, solide et gai, mais un jour sa vie bascule et il est prêt à tuer pour se venger.

Faouzi Bensaïdi (qui joue le rôle d’un flic corrompu) décrit avec une rare efficacité une jeunesse en perte de repères, où l’individualisme égoïste finit par l’emporter, où l’absence d’horizon mais aussi d’enracinement, ajoutée à la misère quotidienne, est un cocktail explosif, mettant à nu lâchetés, trahisons et noirceurs de l’âme. On comprend mieux ce qui amène tant de jeunes, sans avenir dans leur pays, à tenter leur chance de l’autre côté de la Méditerranée. La satire sociale de Faouzi Bensaïdi est pessimiste, les images sont sombres, avec des éclairs de bonheur, ceux de Malik et Dounia que le réalisateur a su capter avec une rare poésie.

Appréciations

Nom Notes
13
Daniel Grivel 12