Critique
Après trois ans de service militaire et huit années passées en Amérique du Sud, Hertzl (30 ans) rentre en Israël et débarque chez sa mère. Il décroche un petit job de poseur d’affiches, à charge à lui d’aller les coller un peu partout dans le pays.
Il est facile de partir, mais beaucoup moins de revenir… Le retour d’Hertzl au pays est difficile, il semble abattu, sans influx. Au volant de la voiture de son père (récemment décédé) il erre sur les routes du sud, jusqu’à Eilat. Dans ce road movie nostalgique il croisera un ancien ami, une amie d’études, il sauvera un inconnu, retrouvera sa tante et la maîtresse de son père… Un long voyage à la recherche de son passé et de lui-même, en compagnie du fantôme de son père avec lequel il tente de résoudre les conflits qu’il a eus avec lui. Beaucoup de souvenirs émergent des endroits connus qu’il traverse, des lieux où il a vécu. Sans déborder d’originalité, le film d’Ido Fluk parle d’une génération, celle des trentenaires actuels, et le récit de la quête personnelle d’Hertzl s’accompagne, au fil des images, d’une forte émotion.
Antoine Rochat