Goodbye Mister Christie

Affiche Goodbye Mister Christie
Réalisé par Phil Mulloy
Pays de production Grande-Bretagne
Année 2010
Durée
Genre Animation
Distributeur Zinema
Acteurs Phil Mulloy
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 654
Bande annonce (Allociné)

Critique

Film d’animation hors normes, au graphisme volontairement minimaliste (profils et masques noirs de visages stylisés sur décors de papiers peints vivement colorés), le premier long métrage de Phil Mulloy - qui a commencé sa carrière comme peintre - a de quoi surprendre. On précisera tout de suite que si le dessin paraît naïf, le discours, lui, est féroce. Un discours fait de dialogues ininterrompus, caustiques et envahissants.

La famille Christie habite un petit village anglais (qu’on ne voit jamais). M. Christie, en apparence parfait gentleman à l’accent aristocrate, se révèle vite être un père et mari arrogant et égoïste. Un marin français, Ramon, débarque un jour et apporte avec lui une étrange mélodie qui séduit toute la famille Christie. Interviendront par la suite le prêtre du village (séducteur parfaitement libéré et dévergondé), Terry (le fils terrible de la famille) et sa copine (assez délurée), sans oublier le chien Buster (qui parle).

Quand la TV décidera d’interviewer Buster et son patron, le monde va basculer et le film devenir une fable et une image corrosive du monde. La violence s’installera et le spectateur - en compagnie de M. Christie qui creuse un trou pour rejoindre l’Australie… - visitera l’enfer, croisera Dracula, Hitler et les autres, et découvrira Dieu déguisé en araignée ou en mouche. Le tout sur fond de considérations pseudo-philosophiques… GOODBYE MISTER CHRISTIE est une histoire farfelue, assez gratuite, volontiers iconoclaste. L’expérience est intéressante dans sa forme: on sent la patte d’un cinéaste qui veut montrer qu’on peut réaliser un film avec un budget très modeste. Il n’en reste pas moins que de ce voyage sarcastique dans l’imaginaire, de cette revisitation fantasmée, pessimiste et souvent mortifère de notre monde (et de l’au-delà), ne se dégage aucune bouffée d’oxygène…

Antoine Rochat

Appréciations

Nom Notes
Antoine Rochat 11