Chronicle

Faux documentaire, ce film à micro-budget, réalisé caméra à l’épaule (ce qui est pénible pour le spectateur), raconte l’histoire de trois adolescents de Portland qui se découvrent de superpouvoirs après être tombés dans une grotte mystérieuse. C’est à travers l’objectif de la petite caméra qui ne quitte pas l’un des protagonistes que l’on apprend ainsi la télékinésie, s’adonne à la lévitation jusqu’à pouvoir ensuite téléporter presque n’importe quel objet.

Ainsi, progressivement, les trois amis passent de l’humour et des jeux potaches à la griserie que génère la puissance. Hélas, plutôt que de s’interroger sur les possibilités (bénéfiques et maléfiques) que leur offre un tel pouvoir, sur son usage et sur sa nécessaire régulation, ils glissent irrémédiablement vers l’extériorisation de leurs démons intérieurs, entraînant du même coup vengeances et drames.

Et le problème de ce film, truffé d’allusions aux grands du genre SUPERMAN, SPIDER-MAN, X-MEN…, c’est qu’une fois le mouvement lancé, impossible de l’arrêter. Comme pour donner raison au précepte rappelant que de grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités.