Zarafa

Après le ravissant film d’animation LE TABLEAU, de Jean-François Laguionie, saluons l’arrivée de ZARAFA, un film hors mode, qui ne sacrifie à aucun des diktats mercantiles actuels, sans bruit assourdissant, agitation frénétique ou pesanteur accablante.

ZARAFA est la première intrusion de Rémi Bezançon dans le monde de l’animation, après deux films réussis: LE PREMIER JOUR DU RESTE DE TA VIE, abondamment césarisé, et UN HEUREUX EVENEMENT, d’après le roman d’Eliette Abécassis. ZARAFA a été réalisé en collaboration avec Jean-Christophe Lie, l’as des effets visuels de KIRIKOU ET LES BÊTES SAUVAGES.

Maki, un gosse de 10 ans qui parvient à échapper à la servitude, fait une promesse à la girafe orpheline, Zarafa. Leurs aventures réussissent à sensibiliser aux drames de l’esclavage et de l’exil tout en faisant rire et rêver. Leur amitié indéfectible est l’occasion d’un long périple du Soudan à Paris où règne alors Charles X, en passant par Alexandrie, Marseille et les Alpes enneigées, avec moult péripéties et rencontres. Et de rappeler aux enfants le goût des Européens pour les animaux exotiques et son coût exorbitant…

Classique et harmonieux, avec un récit bien ficelé et raconté, de l’humour, un dessin simple et vif, du rythme, une bande-son qui met en valeur le trait, de l’émotion et des sentiments sans aucune mièvrerie, un contexte historique à (re)découvrir, ZARAFA défend des valeurs universelles.

Une totale réussite pour le plus grand plaisir des petits (mais pas tout-petits!) et des grands.

Note: 17