Sherlock Holmes 2: jeu d'ombres

Cet épisode fait suite à celui sorti en 2009 (voir CF n. 607), avec les mêmes acteurs dans les rôles principaux. Sherlock Holmes (Robert Downey Jr.) s’affronte ici à James Moriarty (Jared Harris), du même niveau intellectuel que lui, ce que la partie d’échecs éclair finale soulignera. Et si Holmes poursuit le maléfique professeur, c’est qu’il a saisi que les catastrophes (attentats en Europe et aux Etats-Unis, assassinats, ruine précipitée…) qui se suivent et dont la presse fait écho, ont toutes un point commun. Elles portent la trace d’une même volonté démesurée de pouvoir, dénuée de tout sens moral, celle du sinistre Moriarty, qui paraît avoir toujours un coup d’avance sur le détective. Ce dernier, bien sûr accompagné de son fidèle ami, le Dr Watson (Jude Law), qui est également le narrateur, devra tout sacrifier ou presque, pour tenter d’éviter une crise internationale majeure.

Evoluant dans des décors soignés, le brave détective génère peu d’émotion et, même s’il bénéficie d’un sens peu commun de l’observation, il privilégie l’action comme pour mieux anticiper le James Bond qui le suivra quelques décennies plus tard. D’ailleurs, quelques effets spéciaux sont au rendez-vous et soulignent l’anticipation du détective qui décidément a perdu tout flegme britannique et laisse peu de suspense au spectateur, et cela d’autant plus que la musique est d’une lourdeur pénible. Alors, si on oublie Conan Doyle, on ira voir ce film pour le duo Robert Downey Jr. - Jude Law qui fonctionne bien et pour lequel de fines répliques ont été rédigées. Mais cela suffit-il? Hélas non!