Reconciliation, Mandela's Miracle

Affiche Reconciliation, Mandela's Miracle
Réalisé par Michael Henry Wilson
Pays de production U.S.A.
Année 2010
Durée
Musique Thomas Take Wilson
Genre Documentaire
Distributeur moadistribution
Acteurs Jennifer Peedom
Age légal 10 ans
Age suggéré 12 ans
N° cinéfeuilles 651
Bande annonce (Allociné)

Critique

L’apartheid, ou politique de développement séparé de l’Afrique du Sud, entre en vigueur en 1948, officialisant l’implacable ségrégation raciale pratiquée depuis des décennies. Luttant contre elle, le Congrès national africain (ANC) fondé en 1912 est déclaré hors la loi en 1960. Nelson Mandela y entre en 1944. D’abord non violent, il lance, en désespoir de cause, la branche armée de l’ANC en 1961. «Votre liberté et la mienne ne font qu’une», déclare-t-il aux Afrikaners. Arrêté, il passe vingt-sept ans en prison et n’en sort qu’en 1990, lorsque le président Frederik de Klerk l’appelle pour négocier une réconciliation.

Michael Henry Wilson ébauche ce passé et s’attache à montrer comment, devenu président de l’Afrique du Sud, Mandela réussit le rude passage vers la démocratie. De facture classique, en priorité dévoué au message, son film esquisse le portrait d’un homme exceptionnel à travers les témoignages d’Afrikaners et de Noirs, d’opposants et de défenseurs du régime, tous devenus des admirateurs de «Madiba».

En 1995 a eu lieu en Afrique du Sud la Coupe du monde de rugby. Sous l’apartheid, l’équipe locale n’avait jamais compté que des Afrikaners. Le «miracle» accompli par Mandela est d’avoir obtenu que les joueurs blancs acceptent de s’ouvrir aux Noirs. Et les Springboks ont remporté la Coupe, symbole exaltant d’une réconciliation nationale!

Le documentaire fait la part belle à cet audacieux pari; c’est son but. Mais alors, ses images se heurtent à celles d’INVICTUS (2009) le film que Clint Eastwood a consacré au sujet, au risque de se montrer répétitives. On regrette que Michael Henry Wilson n’ait pas suivi ce qu’est devenue la réconciliation, une fois l’enthousiasme retombé, comment Mandela l’a-t-il utilisée et où en est-elle aujourd’hui? Il dit trop brièvement que, comme autrefois, la pauvreté se trouve toujours en majorité du côté des Noirs: «Nous vieillissons avec la même faim», soupire une mère dont le fils a été tué sous l’apartheid.

Geneviève Praplan

Appréciations

Nom Notes
Geneviève Praplan 12
Serge Molla 13