Critique
Après avoir dirigé l’Opéra Royal du Danemark, Kasper Holten est maintenant à la tête de l’Opéra Royal de Covent Garden. Il a mis en scène de nombreuses œuvres lyriques, dont le Ring de Wagner. Dans son adaptation cinématographique du DON GIOVANNI de Mozart, il a réuni des vedettes de la scène internationale, dont Christopher Maltman (Juan), Maria Bengtsson (Anna) et Mikhail Petrenko (Leporello), accompagnés par l’orchestre Concerto Copenhagen dirigé par Ulrik Mortensen.
Du beau monde, donc, pour une transposition du drame de Da Ponte dans les décors d’une métropole contemporaine. Juan est un séducteur sans cœur, qui adore et abhorre les femmes, qu’il «tombe» les unes après les autres. Son comparse Leporello en tient le catalogue, sous la forme d’un fichier de vidéos numériques...
Costumes d’aujourd’hui, fêtes agrémentées de substances psychotropes, dialogues parfois crus, scènes à la limite du porno soft, loft ultra design, tout concourt à une version «branchouille» qui ne sert pas à grand-chose, sinon à épater le bourgeois et à offusquer les puristes - d’autant que l’opéra est chanté en anglais.
Même si on a pu voir pire sur Mezzo, même s’il y a un effort d’aller au-delà d’une représentation filmée, c’est un spectacle dispensable...
Note: 9
Daniel Grivel