Des vents contraires

Affiche Des vents contraires
Réalisé par Jalil Lespert
Pays de production France
Année 2011
Durée
Musique David François Moreau, DJ Pone
Genre Drame
Distributeur pathefilms
Acteurs Isabelle Carré, Ramzy Bedia, Benoît Magimel, Antoine Duléry, Bouli Lanners
Age légal 12 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 649
Bande annonce (Allociné)

Critique

Un couple se dispute devant ses enfants. Le soir, l’épouse (Audrey Tautou) ne rentre pas. Inquiet, le mari (Benoît Magimel) apprend qu’elle n’est pas allée à son travail. Générique de début. Le film commence un an après. Paul déménage dans sa Normandie natale avec ses deux enfants; il veut tenter de repartir à zéro mais ne cesse de s’interroger sur ce qu’est devenue sa femme et se laisse ronger par le sentiment de culpabilité.

Pour son deuxième long métrage, Jalil Lespert (24 MESURES, 2007) adapte un livre (2009) du romancier et scénariste d’Olivier Adam. «C’est une histoire de cœur qui palpite. L’essentiel se situe dans la relation entre le père et ses enfants. Je voulais aussi aborder la reconstruction d’un homme malgré le deuil impossible de sa femme disparue et sa renaissance grâce aux autres.»

Une histoire de cœur qui palpite… C’est vrai, récit touchant que celui de ce père joliment campé par Benoît Magimel. Mais, tandis que sur le plan cinématographique, le film ne dépasse pas l’illustration du roman et son dénouement qui le gâche en partie, du point de vue du contenu le résultat reste très en retrait des intentions de départ. La singularité du cinéma est de faire parler les images; plus le sujet est abstrait, plus cela exige de sens artistique, de création.

Comment parler de l’absence? A l’instar d’une majorité de réalisateurs - et c’est en cela que DES VENTS CONTRAIRES n’est pas un chef-d’œuvre -, Jalil Lespert élude cette difficulté en comblant les vides par l’anecdote. Plusieurs séquences allongent le film sans rien lui apporter. La souffrance gravée sur le visage de Benoît Magimel retombe sur des actions plus ou moins oiseuses dont le mérite est de faire passer les jours. Ces jours qui, pourtant, n’ont pas de fin quand on se demande ce qu’est devenue la personne aimée et quelle est sa part de responsabilité dans son absence…

Note: 12

Geneviève Praplan

Appréciations

Nom Notes
Daniel Grivel 12
Ancien membre 12