Critique
Avant CHANSONS D’AMOUR et LES BIEN-AIMES, Christophe Honoré a réalisé ce que l’on peut qualifier de film d’auteur ou de soap opera intello, selon les points de vue... C’est l’histoire de Léna (Chiara Mastroianni), jeune femme qui vit séparée de son mari Nigel (Jean-Marc Barr), dont certains pourraient se demander pourquoi il n’a pas pris plus tôt ses jambes à son cou. Avec ses enfants Anton (Donatien Suner) et Augustine (Lou Pasquerault), elle retourne en Bretagne auprès de sa mère-poule (Marie-Christine Barrault) et de son père un peu largué (Fred Ulysse). Des proches et des amis vont tenter de l’aider à reprendre pied.
Bien loin de SKYLAB, on a du mal à ressentir de l’empathie pour les personnages, dont les paroles sont desservies par une prise de son brouillonne, et on a l’impression de subir une chronique familiale en super 8. Les aficionados de Chiara Mastroianni et de Louis Garrel apprécieront (peut-être).
Et la danse, dans tout ça? Partant d’un conte lu par Anton, Christophe Honoré illustre la légende bretonne de Katell, jeune fille qui fait danser ses prétendants jusqu’à leur mort par épuisement et qui finit par épouser le diable...
Note: 9
Daniel Grivel
