Critique
Imaginé par Pierre Chatel, avec un arrangement de Jean-Louis Bucchi, ce conte musical est sorti en disque en 1979. Plus de 2 millions d’exemplaires vendus; plus d’un million et demi de spectateurs pour la comédie musicale; toute la francophonie connaît les chansons interprétées par les plus grands, de Georges Brassens à Henri Salvador, de Johnny Hallyday à Alain Baschung. Il manquait le cinéma à ce bilan; le film aura-t-il autant de succès? Cela reste à prouver. Philippe Chatel toujours et Francis
Nielsen tirent un condensé des aventures originelles, et il faut bien dire que beaucoup des jolies épices de ces dernières ont disparu.
Emilie Jolie s’est endormie en lisant son livre d’images. Elle ignore que Gilbert, le bébé lapin, a été enlevé par la sorcière. Après de vaines tentatives pour le libérer, la population du conte décide de l’appeler à son secours. La petite fille accepte, à condition que son vœu soit exaucé: que, le lendemain, son papa l’amène à son premier jour dans sa nouvelle école.
Le film d’animation est aussi joli qu’Emilie, mais guère plus. Pas d’invention, pas de recherche esthétique, pas d’audace, ni dans le dessin, ni dans l’histoire. La morale est celle qu’on inculque aux enfants, le bien triomphe du mal mais il faut se battre pour y arriver, l’amitié et la solidarité font la force, les petits ont besoin de leurs parents. Joli, mais classique. EMILIE JOLIE, donc, pour le plaisir d’une séance de cinéma en famille.
Note: 9
Geneviève Praplan