Planète des singes (La): les origines

Affiche Planète des singes (La): les origines
Réalisé par Rupert Wyatt
Pays de production U.S.A.
Année 2011
Durée
Musique Patrick Doyle
Genre Science fiction, Action, Aventure
Distributeur Twentieth Century Fox France
Acteurs John Lithgow, Tom Felton, Brian Cox, James Franco, Freida Pinto
N° cinéfeuilles 641
Bande annonce (Allociné)

Critique

Dans un laboratoire de San Francisco, des scientifiques expérimentent un traitement sur des singes pour vaincre la maladie d’Alzheimer. Leurs essais ont des effets secondaires inattendus: ils découvrent que la substance utilisée permet d’augmenter radicalement l’activité cérébrale de leurs sujets. L’expérience tourne au cauchemar et les singes doivent être abattus. Il y a un rescapé, un bébé chimpanzé, adopté et élevé par Will (James Franco), un jeune scientifique. César (Andy Serkis) développe une intelligence hors du commun; contraint par la loi à s’en séparer, Will le confie à un centre spécialisé où lui et ses congénères sont maltraités. Un véritable processus de conscientisation se met en place, la révolte gronde et bientôt César va mener le soulèvement de toute son espèce contre les hommes.

Rondement menée, avec des effets spéciaux, une reconstitution des grands singes et de leurs comportements formidables, cette réalisation efficace nous plonge dans des affres de perplexité et de réflexion. Rappelez-vous LA PLANETE DES SINGES de Schaffner (1968), cette fable philosophique dans laquelle les singes prenaient le pouvoir, les quatre films qui ont suivi, puis celle de Tim Burton en 2000 et d’autres encore, tant le filon simiesque attire les foules. En effet, la confrontation entre deux mondes si proches, aux frontières infimes et perméables, fascine toujours autant.

Dans LA PLANETE DES SINGES: LES ORIGINES, comme son nom l’indique, on assiste à une forme d’«appropriation» progressive par le singe des mondes de l’intelligence, de la connaissance, de l’émotion, de la communication, de la relation aux autres. Le spectateur oublie que ce sont des acteurs qui tiennent le rôle des singes, et le trouble s’installe face à tant d’humanité dans le regard de nos «frères» chimpanzés.

Dommage qu’à la fin de ce blockbuster les cavalcades, courses-poursuites et combats brouillent un sujet passionnant. Reste une grosse production qui se défend et dont on attend la suite.

Note: 13

Anne-Béatrice Schwab