Critique
Jetée à la mer depuis un voilier de course par un compagnon excédé, Nora (Leïla Bekhti) est secourue par Jean (Fred Testot), balourd un peu niais, cuisinier de son état. Casanier, timide et obéissant, il vit avec sa mère (Catherine Gandois) dans un petit village corse et va bientôt reprendre le restaurant familial. Jamais consulté et incapable d’exprimer une opinion, il n’aime pas la vie qu’il mène. Nora est belle, égocentrique et vénale. D’origine modeste, elle compte sur l’alliance qu’elle va enfin arriver à conclure pour s’assurer un salut (économique) éternel.
Cette comédie romantique, ou plutôt road movie, s’étire sur 24 heures en Porsche à travers la Corse et ses côtes pour enfin aboutir de la manière la plus prévisible qui soit.
Si le film ne dure qu’une heure vingt, il paraît bien long, tant le scénario manque de nerf et les personnages de sensibilité et d’émotion. Les dialogues sont médiocres et la dimension psychologique proche du zéro.
Tourné dans un pays de rêve et malgré des paysages sublimes qui donnent envie de courir (re)découvrir la Corse, ce premier long métrage de Jean-Luc Perreard sur l’ouverture aux autres ne tient pas la route et prend l’eau…
Note: 8
Anne-Béatrice Schwab