Réalisé par | Karine Silla |
Pays de production | France |
Année | 2010 |
Durée | |
Musique | Angelo Badalamenti |
Genre | Comédie dramatique |
Distributeur | jmhdistributions |
Acteurs | Elsa Zylberstein, Jalil Lespert, Valeria Golino, Vincent Perez, Nicolas Giraud |
Age légal | 7 ans |
Age suggéré | 12 ans |
N° cinéfeuilles | 637 |
Un titre qui titillait la curiosité, un casting intéressant, une intrigue qui démarrait bien… mais voilà: UN BAISER PAPILLON, premier film de Karine Silla, ne tient pas ses promesses.
La cinéaste - Madame Vincent Perez à la ville, et, paraît-il, belle-sœur de Luc Besson (voilà donc Europacorp. pour la production!) - avait l’ambition de raconter plusieurs histoires liées (aléatoirement) les unes avec les autres, réunissant de multiples personnages et abordant des questions existentielles. On croise donc Billie (Valeria Golino) et Louis (Vincent Perez), un couple qui s’aime et a des enfants. On rencontre ensuite un deuxième couple, celui de Marie (Elsa Zylberstein) et Samuel (Nicolas Girand): la première, confidente de Billie, fait du théâtre, tandis que son ami est chef d’orchestre; ils n’ont pas d’enfant, mais souhaiteraient ardemment en avoir un. Il y a enfin Alice (Cécile de France), une infirmière qui a quitté sa province pour venir s’installer à Paris avec son mari et son garçon; elle s’occupe de Billie, l’encourage et la soigne. Trois pistes à suivre donc, auxquelles vont s’en ajouter d’autres, et toute une smala d’amis.
Qui trop embrasse mal étreint… Karine Silla a voulu tout montrer et tout dire: passées les premières séquences de présentation, le film part dans toutes les directions. Les personnages se croisent sans vraiment se rencontrer et papillonnent - un «baiser papillon», selon le dictionnaire, c’est une caresse rapide que l’on donne en battant des cils contre la joue. Le film n’a guère de fil conducteur et touche à trop de problèmes, respectables sans doute, mais extérieurs à l’intrigue, ou à ce qui en tient lieu. Si la cinéaste a sans doute souhaité que son film soit le reflet d’une forme d’«humanité» - option intéressante en soi -, elle n’y est pas parvenue.
Le film manque d’épaisseur. Les comédiens s’affairent et font de leur mieux, mais l’édifice final ne tient pas: Un baiser papillon reste une suite de séquences correctement réglées, banalement juxtaposées les unes aux autres et situées sur un même niveau: pas toujours indispensables, elles sont souvent dépourvues de souffle et d’émotion véritable.
Antoine Rochat
Nom | Notes |
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Antoine Rochat | 11 |