Réalisé par | Vincent Detours, Dominique Henry |
Pays de production | Belgique/France/Suisse |
Année | 2011 |
Durée | |
Genre | Documentaire |
Distributeur | moadistribution |
Acteurs | Jennifer Peedom |
Age légal | 16 ans |
Age suggéré | 16 ans |
N° cinéfeuilles | 636 |
On va commencer par enfiler plusieurs paires de gants, tant le sujet abordé par les documentaristes belges est délicat - puisqu’il s’agit de traiter «la réminiscence traumatique quasi permanente» de personnes fragilisées et parfois anéanties par des actes de torture. Il est donc difficile voire impossible de hasarder un propos critique à l’encontre d’une démarche entreprise par des gens de bonne volonté se préoccupant du mieux-être et de l’autonomie de migrants en difficulté. Alors, bien sûr, on s’abstient de porter un jugement sur des victimes dont on ne sait pas toujours clairement quelle part elles ont elles-mêmes prise dans une spirale infernale qui peut les avoir vues peut-être bourreaux et où des tortionnaires deviennent à leur tour torturés. On prend acte des explications de Françoise Sironi, psychologue et psychothérapeute. On assiste aux tentatives de mettre le doigt là où ça fait mal, en vue d’exorciser le traumatisme. On frémit devant le détachement et l’impassibilité de Dutch, l’une des âmes damnées de Pol Pot.
Sous la main de l'autre montre comment, au nom de la démocratie, par glissements successifs, l’homme en vient à déstructurer physiquement et psychiquement son prochain. Chapeau à ceux qui, malgré ce qu’ils ont enduré dans leur chair et dans leur esprit, osent regarder la bête immonde en face et tenter de se remettre debout.
Daniel Grivel
Nom | Notes |
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Daniel Grivel | 12 |