Bon à tirer (B.A.T.)

Autorisé par son épouse Maggie (Jenna Fischer) à vivre une semaine de liberté totale en célibataire, Rick (Owen Wilson), qui ne peut se retenir de reluquer les jolies filles, entraîne Fred (Jason Sudeikis), son meilleur ami, dans une virée qui prend une tournure décevante lorsque, à force de gaffes, les femmes qu’ils convoitent les fuient, pendant que leurs conjointes s’accordent la même licence.

L’élégante traduction française du titre original (les Québécois ont été plus fins avec Le passe-droit) donne le ton. Depuis Mary à tout prix et Fous d'Irène notamment, on sait que les frères Farrelly ne font pas dans la dentelle. Toutefois, en comparaison, et grâce à une distribution assez enjouée, Bon à tirer passerait presque pour une comédie légère sur la crise de la quarantaine, malgré sa fixation sur la sexualité crasse, la crudité du langage, la complaisance envers la consommation excessive d’alcool, les épisodes scatologiques et les attitudes glauques. En projection publique, le chroniqueur n’a enregistré que quelques petits rires, dont ceux de deux dames devant la comparaison entre deux zizis, l’un afro-américain, l’autre caucasien. Bref, c’est vous qui voyez.

Sur la ligne de l’évolution cinématographique, d’autres frères (Taviani, Dardenne et Coen) sont en tête. Les frères Farrelly, eux, sont le chaînon qui pourrait manquer sans dommage...