Rio

 Le sixième film réalisé par l’équipe de L'âge de glace  et autres Horton commence par un tourbillon de sons et de couleurs: dans la forêt pluviale du Brésil, les oiseaux s’en donnent à c(h)œur joie sur des rythmes de samba et virevoltent entre les feuillages luxuriants - jusqu’au moment où des contrebandiers en capturent quelques-uns pour les vendre à des amateurs de faune exotique. C’est ainsi que Blu, ara bleu comme son nom l’indique et dernier mâle de son espèce, se retrouve dans une caisse à bord d’une camionnette fonçant dans les plaines gelées du Minnesota. Un cahot éjecte la caisse et Blu est recueilli par une petite fille qui, devenue bibliothécaire, se laisse persuader par un ornithologue de le ramener au Brésil en vue de l’apparier à la dernière ara bleue, la sémillante Perla. Le couple, convoité pour sa rareté par un louche trafiquant, va connaître moult aventures compliquées par le fait que Blu ne sait pas voler...

Qui dit Rio dit musiques endiablées, carnaval, Christ de Corcovado et plages de sable fin. Dans Rio, la carte postale y est, avec quelques regards furtifs vers les favelas - mais, comme chacun sait, au grand soleil la misère paraît moins noire... On apprendra que Say you say me de Lionel Richie est la bonne chanson pour «emballer», on sourira devant Luiz, bouledogue baveux comme un mioche titeufien. Sans avoir le punch (!) de ses prédécesseurs, l’histoire des cariocas (hé oui, l’oncle Walt était déjà passé par là...) se laisse voir aussi agréablement qu’elle sera vite oubliée.