Critique
Lorsqu’il sort de prison, Morteza se retrouve tout seul: sa femme ne l’a pas attendu et son fils vient de se noyer lors de manœuvres navales militaires. En plein désarroi, Morteza échoue dans son village natal où un drame qui le hante - la noyade, pendant son enfance, d’un jeune garçon - va se rejouer sous ses yeux.
LA MAISON SOUS L’EAU est un film noir et oppressant, qui commence par des images de mort et se poursuit par le portrait d’un homme qui sombre. Avec une grande économie de moyens la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi réussit à communiquer un sentiment de malaise, mélange de constat politique - l’armée et la justice iraniennes sont égratignées au passage - et de réflexion métaphysique. Si le jeu des acteurs est remarquable le film joue pourtant trop visiblement sur le mystère (et la parcimonie des dialogues) pour réellement convaincre.
Antoine Rochat
