Aftershock

En juillet 1976 un tremblement de terre détruit la ville industrielle chinoise de Tangshan et cause la mort de 240’000 personnes. Des circonstances dramatiques font qu’une jeune mère se voit contrainte de décider elle-même si elle veut sauver son fils ou sa fille. Elle choisira le premier, qu’elle élèvera toute seule, ignorant que sa fille a pourtant survécu à l’événement. Trente-deux ans plus tard, en mai 2006, c’est dans la province du Sichuan que la terre gronde: le hasard fera que la mère et ses deux enfants se retrouveront.

Vue en Chine par des millions de spectateurs, cette histoire de famille brisée n’est ni un film-catastrophe, ni un mélodrame, même si Feng Xiaogang, cinéaste très connu dans son pays, fait beaucoup penser à Spielberg: même maîtrise dans la narration et le spectacle visuel, même sensibilité dans les scènes plus intimes, même qualité dans la direction des acteurs, même recours à l’émotion. Au-delà de cette saga familiale apparaît, en contrepoint, un tableau de la Chine de ces trois dernières décennies, d’un tremblement de terre à l’autre…

AFTERSHOCK est une œuvre «grand public», certes, avec des images rudes et un récit parfois très explicite, mais on ne boudera pas les qualités cinématographiques évidentes de ce film.