Rango

Novateur sur le plan de l’animation, plein de fantaisie, d’humour, de trouvailles épatantes, Rango file les métaphores sur la société actuelle, la course au profit, l’accaparement des richesses par un petit nombre. Il sensibilise au drame du contrôle exclusif de l’eau dans le seul but d’assurer le pouvoir de quelques-uns au détriment de la population; il magnifie le courage, la solidarité, l’audace, toutes les valeurs humaines qui permettent de changer le cours des choses.

L’atmosphère de Rango relève plus du fantastique façon Terry Gilliam que du film d’animation classique. Les personnages, tous à figure animale, jouent et rejouent pour le spectateur enchanté les scènes, inscrites dans l’imaginaire collectif, de plusieurs classiques du western et film d’aventure de l’Ouest américain. Bourrée de clins d’œil et références cinéphiliques, la bande-son nous remet en mémoire tant de mélodies inoubliables.

En plus de lui donner sa voix, Johnny Depp inspire Rango le lézard vert à tel point que ce dernier semble avoir la dégaine et le charme du Pirate des Caraïbes, tourné par le même Verbinski.

Ce film s’adresse avant tout aux adultes; les plus petits pourraient être impressionnés par quelques animaux effrayants, des bagarres, des cavalcades échevelées et des scènes de saloon plus vraies que nature. Un film décalé, déjanté: du tout bon divertissement et qui donne à penser.