Critique
Un huis clos oppressant, voilà ce que propose le premier film issu de l'école de cinéma de Norman Jewison. Réalisé avec des moyens modestes, ce long métrage est d'autant plus efficace.
Un homme se réveille - ou revient à lui - dans une cellule, cube métallique dont chaque face comprend une trappe donnant sur une autre cellule. L'homme constate qu'il n'est pas seul: cinq autres personnages partagent son sort, disséminés dans l'immense labyrinthe. Ensemble, ils cherchent une issue ou la raison de leur enfermement. La démarche exige une prudence extrême, car certaines cellules sont truffées de pièges mortels actionnés par le bruit, le mouvement, la chaleur corporelle...
Sans débauche d'effets spéciaux ni décors grandiloquents, CUBE ne déparerait pas une scène de théâtre. La caméra ajoute toutefois la puissance des cadrages, de la vision subjective, des gros plans, avec une sobre efficacité.
Daniel Grivel