Réalisé par | Dany Boon |
Pays de production | France, Belgique |
Année | 2010 |
Durée | |
Musique | Philippe Rombi |
Genre | Comédie |
Distributeur | pathefilms |
Acteurs | Benoît Poelvoorde, Dany Boon, Julie Bernard, Chritel Pedrinelli, Joachim Ledeganck |
Age légal | 7 ans |
Age suggéré | 10 ans |
N° cinéfeuilles | 629 |
Après les petites «piques» plus ou moins facétieuses échangées entre les Ch’tis du Nord de la France et leurs congénères méridionaux, voici les démêlés - un peu plus acides - tirés du fonds de commerce des relations franco-belges. Avec Rien à déclarer, Dany Boon cherche le divertissement, mais durcit parfois le ton et laisse planer, au-delà de la gaudriole, des relents d’un patriotisme résolument agressif.
On est en 1993, à la frontière entre les deux pays, et c’est la naissance de l’UE: les douanes de Courquain (France) et Koorkin (Belgique) doivent être supprimées. Quelques années plus tard, Ruben Vandevoorde (Benoît Poelvoorde), francophobe viscéral et douanier très zélé (il a la gâchette facile et ses supérieurs ont bien de la peine à canaliser son énergie «raciste»), est contraint de faire équipe avec Mathias Ducatel (Dany Boon), collègue français qu’il a toujours considéré comme un ennemi personnel. Tous deux vont constituer la première brigade volante franco-belge de la nouvelle Europe.
Décors et personnages sont vite plantés, Dany Boon ne faisant pas dans la dentelle. Ruben et Mathias sillonnent ensemble les petites routes frontalières et leur affrontement est quotidien. Vive la cohabitation!... Ruptures et réconciliations se succèdent, tandis que se greffe sur ce conflit personnel une intrigue sentimentale compliquant le débat et brouillant les pistes: Mathias tombe amoureux de Louise (Julie Bernard), la sœur de Ruben. Une love story difficile.
Dans le rôle du chauvin nationaliste et de l’homme de mauvaise foi, Benoît Poelvoorde remplit son mandat, mais n’évite pas la surenchère: Rien à déclarer bascule alors vers la caricature simpliste. Quant au déroulement des événements, il est assez convenu, et les vraies surprises se font rares. Les comédiens qui tiennent les rôles secondaires (Karin Viard et Bouli Lanners en restaurateurs profiteurs, Jean-Paul Dermont et les membres de la famille Vandevoorde, Laurent Gamelon et la bande des trafiquants de drogue, etc.) ont aussi tendance à surjouer, infléchissant le sens du film en direction d’une comédie parfois lourdingue, tandis que quelques scènes d’action (courses-poursuites de voitures) tentent de pimenter le menu. On laissera au spectateur le plaisir de découvrir la dernière (et bonne) séquence d’un film sans doute promis à un grand succès public.
Antoine Rochat
Nom | Notes |
---|---|
Antoine Rochat | 12 |
Georges Blanc | 11 |
Daniel Grivel | 12 |