Vallée des fleurs (La)

Tourné dans les décors grandioses des hautes chaînes himalayennes, les deux premiers tiers de ce film ont les allures d’un western mystique, inspiré des écrits d’Alexandra David Neel. Au XIXe siècle, Jalan et ses mercenaires écument les routes de la soie, jusqu’au jour où une femme étrange, Ushna, se joint à leur groupe. L’amour est au rendez-vous, mais en fait beaucoup plus que cela, puisque c’est la quête d’un trésor intérieur qui ne cessera désormais de guider Jalan et Ushna. Mais peut-on impunément dérober l’ombre d’autrui sans être désormais pourchassé à l’infini? Tout bascule donc le jour où l’immortalité est à portée et où les temps et les espaces se plient ou se déplient, permettant au réalisateur de fouler l’époque contemporaine dans un Tokio postmoderne.

Si la première partie de cette réalisation fascine, la seconde fait perdre pied en réduisant les mystères de la vie et de la mort, et du prix de l’immortalité à quelques explications narratives peu convaincantes Et cela, même si le spectateur n’a pas oublié que le nom de Jalan signifie «brûlure» et Ushna «le feu» qui consume.