Rêves dansants (Les) - Sur les pas de Pina Bausch

Affiche Rêves dansants (Les) - Sur les pas de Pina Bausch
Réalisé par Anne Linsel, Rainer Hoffmann
Pays de production Allemagne
Année 2010
Durée
Musique Uwe Dresch
Genre Documentaire
Distributeur filmcoopi
Acteurs Jennifer Peedom
Age légal 7 ans
Age suggéré 12 ans
N° cinéfeuilles 626
Bande annonce (Allociné)

Critique

Ce n’est pas la première fois que des réalisateurs filment une expérience de chorégraphie avec des adolescents. Qu’on se souvienne seulement de Rhythm is it (Thomas Grube, 2003), qui montrait la formidable aventure vécue par un groupe de jeunes Berlinois à la vie difficile, appelés à danser «Le sacre du printemps», avec l’Orchestre philharmonique de Berlin et son chef Simon Rattle, rien de moins.

C’est une autre géante de l’art, Pina Bausch, qui patronne ici quarante jeunes de 14 ans et plus. L’œuvre répétée fait partie du répertoire de la chorégraphe allemande et témoigne de ses recherches incessantes. «Kontakhof» a été créé par sa troupe en 1978. Mais vingt et un ans plus tard, elle la reprend et la répète avec des personnes non professionnelles, âgées de plus de 65 ans. Non pas parce qu’elle manquerait d’idées, mais parce que le ballet, consacré aux relations et aux contacts humains, peut s’adapter à différentes catégories de personnes et donner un résultat très différent. Car ce que Pina Bausch a toujours cherché dans son travail, c’est «inventer un langage pour ce qui ne pourrait pas être exprimé d’une autre manière».

La même curiosité procède de ce Kontakhof interprété par les adolescents. On les suit, ces quarante jeunes de Wuppertal, dans leur approche et leur évolution. Timides, encombrés de leurs problèmes personnels et de leur corps, peu enclins à parler d’eux-mêmes, ils s’affirment, se révèlent, s’épanouissent au fur et à mesure qu’ils assimilent leur rôle et découvrent ce qu’ils ne se seraient jamais crus capable de réaliser. Sous l’œil attentif de la regrettée Pina Bausch, emportée l’an dernier par un cancer, ils se sentent pris au sérieux, admis, grandis; dès lors, ils fournissent avec une immense générosité les efforts nécessaires. Une fois de plus, c’est le pouvoir fondateur de l’art qui est démontré ici.

Geneviève Praplan

Appréciations

Nom Notes
Geneviève Praplan 15
Daniel Grivel 12