Close to Home

Affiche Close to Home
Réalisé par Vidi Bilu, Dalia Hager
Pays de production Israël
Année 2006
Durée
Musique Yontan Bar-Giora
Genre Drame
Distributeur inconnu
Acteurs Katia Zimbris, Smadar Sayar, Naama Schendar, Irit Suki, Ilanit Ben Yaakov
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 626
Bande annonce (Allociné)

Critique

Les méandres de la distribution cinématographique sont parfois semblables aux voies du Seigneur... C’est ainsi que, un lustre après sa présentation dans divers festivals, il apparaît sur nos écrans.

La mention de la Confédération internationale des cinémas d’art et d’essai lors de l’attribution de son prix au Forum Berlin 2006 constitue une bonne entrée en matière: «Le film raconte une réalité du conflit qui ne nous avait pas encore été montrée: les jeunes filles dans l’armée israélienne. Grâce au casting, à l’interprétation et à une photographie remarquables, le spectateur s’identifie aux personnages féminins, tous très différents. Les réalisateurs ne prennent pas parti politiquement, ni pour Israël, ni pour la Palestine, mais ont choisi un angle humaniste pour montrer les effets de la peur et de la hiérarchie sur les jeunes femmes. Le film rend l’atmosphère de Jérusalem avec réalisme et sans sentimentalisme, il est passionnant à regarder et nous le recommandons pour tous les publics européens.»

Pas grand-chose à ajouter à ce commentaire. Le réalisateur et la réalisatrice israéliens, qui ont fait leurs premières armes (!) en télévision, ne tombent pas dans la dramatisation excessive ni dans un manichéisme simpliste. Sans emphase, ils rendent bien l’atmosphère oppressante qui peut plomber les points de contrôle par où doivent passer les Palestiniens devant entrer dans Jérusalem. Le service militaire est un passage obligé pour les jeunes Israéliennes aussi; celles du film, habitantes de la ville (d’où le titre), ont parfois de la peine à identifier les Arabes parmi les personnes qu’elles côtoient. Drillées par une capitaine assez scrogneugneu, elles doivent fournir leur quota de contrôles, et certaines rechignent à soumettre des mères de famille à des fouilles humiliantes. On perçoit bien le poids et l’importance de l’armée dans la société israélienne: plusieurs premiers ministres ont été généraux, et le service militaire leur permet d’espérer des emplois.

Mise en scène efficace et excellente interprétation nous ouvrent les yeux sur un aspect de la vie israélienne souvent laissé dans l’ombre.

Daniel Grivel

Appréciations

Nom Notes
Daniel Grivel 13